7 points clés pour réussir un entretien de recrutement

Comment faire de ce moment un échange utile qui laisse de nous une impression positive tout en nous permettant de répondre à nos propres objectifs ? Voici quelques éléments de méthode.

 

1 – Mon objectif et celui de mon interlocuteur

Il est essentiel d’avoir un objectif et de cerner celui de votre interlocuteur avant de commencer l’entretien.

A vous de répondre pour vous-même, mais probablement souhaitez-vous bien comprendre ce que le poste proposé recouvre et s’il est cohérent avec vos aspirations et vos capacités. Vous voulez peut-être en savoir plus sur l’ambiance et les enjeux de la structure qui vous accueillerait. Enfin, dans la mesure où vous vous sentez avoir les capacités et l’intérêt pour le poste, vous désirez, sans doute…, être retenu.

Concernant votre interlocuteur, nous verrons plus loin qu’il faut poser des questions. Pour l’instant, il est raisonnable d’imaginer que la personne qui vous reçoit souhaite savoir si vous convenez pour le poste proposé. Néanmoins, cette intention globale peut recouvrir de nombreuses dimensions qui pourront différer en fonction des personnes rencontrées. Quels seraient vos objectifs si vous étiez à sa place ?

2 – Se préparer mais rester souple

L’objectif de la préparation n’est aucunement d’écrire un scénario auquel il vous serait impossible de déroger. Il s’agit bien au contraire de concevoir des éléments synthétiques prenant en compte votre intention et celle, supposée à ce stade, de votre futur interlocuteur.

Lors du déroulement de l’entretien, vous aurez à vous présenter. Certes, votre interlocuteur a votre CV sous les yeux (pensez toutefois à lui en apporter un, on ne sait jamais…), mais il va généralement souhaiter vous entendre lui raconter votre histoire professionnelle. Ici la préparation est très importante, il faut fuir l’improvisation, surtout si vous commencez à avoir une expérience conséquente…

Idéalement cette présentation ne doit pas durer plus de 3 à 5 minutes et faire ressortir 3 à 5 messages importants, soit un peu plus d’une minute sur le passé ancien, une à deux minutes sur ce que vous faites depuis cinq ans et un peu plus d’une minute sur la motivation de votre candidature. Ce n’est pas un exercice facile et il est essentiel de bien s’y préparer.

N’oubliez pas aussi de préparer les questions que vous allez poser et celles qui pourraient vous être posées.

3 – Penser à l’introduction et à la conclusion

Un entretien se décompose en trois phases : l’introduction, le développement et la conclusion.

  • L’introduction a deux rôles : permettre l’entrée en relation et cadrer le contenu de l’échange.
  • Le développement consiste à échanger sur le contenu proprement dit. C’est la partie la plus longue et elle s’organise généralement en plusieurs séquences.
  • La conclusion permet à la fois de synthétiser le développement, de préciser les prochaines étapes et de clore l’échange.

Trop souvent l’on pense à préparer la seconde phase en oubliant la première et la troisième qui ont pourtant un rôle de premier ordre. En début d’entretien, une bonne entrée en relation ainsi qu’un bon cadrage permettent un alignement des participants sur un objectif partagé. Une bonne conclusion est utile pour s’accorder sur l’essentiel de ce qui a été échangé et s’assurer du suivi d’effet de ce qui a été défini. A sous-estimer ces deux phases, l’on risque de transformer un entretien en conversation de salon, sans grand intérêt pratique, ni suites données…

4 – Poser des questions le plus tôt possible

Si vous avez la possibilité de proposer l’agenda, vous avez tout intérêt à commencer par demander une présentation du poste et des attentes. Vous pourrez ensuite mettre en avant les points forts de votre candidature de façon appropriée. Dans tous les cas, n’oubliez pas qu’il s’agit d’un échange. Vous allez bien entendu devoir parler de vous, mais il est important que vous posiez des questions appropriées sur le poste, l’entreprise, le marché… La pertinence de vos questions est aussi un instrument d’évaluation pour le recruteur.

Généralement les questions à poser recouvrent trois sujets : le poste proprement dit, la façon dont s’organise le travail avec les différentes parties prenantes (équipe, autres services, monde extérieur…), les enjeux de l’entité concernée et de l’entreprise plus largement (les clients, le marché, la concurrence, les offres…).

5 – Rester attentif à l’autre et aller à l’essentiel

Il est important de ne pas vouloir en faire trop. Il faut se concentrer sur l’essentiel en restant à l’écoute des signaux verbaux et non verbaux de votre interlocuteur (un signal non verbal est exprimé par l’attitude corporelle ou une mimique).

Il est préférable d’illustrer chaque argument avancé d’un exemple concret puisé dans sa carrière et d’éviter les distorsions évidentes (parler trente minutes pour ne rien dire et préciser que l’on a l’esprit de synthèse… se dire enthousiaste et avoir la tête de Droopy depuis le début de l’entretien…).

Votre interlocuteur vous posera aussi des questions qu’il est préférable d’avoir préparées (exemple : vos plus grands défauts, les échecs que vous avez connus et la façon dont vous les avez surmontés, que faites-vous si vous n’êtes pas d’accord avec votre supérieur hiérarchique, etc.).

6 – Synthétiser et préparer la suite

Vient le moment de conclure. Pensez à synthétiser les points importants de ce qui vous a été dit sur le poste à pourvoir ainsi que les arguments qui vous semblent justifier votre adéquation à ce dernier et faites-vous préciser la prochaine étape. Vous pourrez ensuite les rappeler dans un email synthétique qui sera l’occasion de remercier de ce rendez-vous et de confirmer votre intérêt pour le poste.

  1. Profil digital

Parallèlement à toutes les recommandations précédentes, il est important de soigner votre image publique. N’oubliez pas d’être présent sur les réseaux sociaux. Certes, un profil Linkedin et/ou Viadéo n’est pas une solution miracle, mais votre totale absence sur le web peut être considérée aujourd’hui comme suspicieuse.

Certains recruteurs peuvent effectuer des recherches préalables sur votre parcours et sur votre empreinte / réputation digitale. Votre profil et plus largement votre communication, doivent être en cohérence avec les faits exposés à l’occasion des entretiens (la réciproque est vraie !)

Et voici. Maintenant, à vous de jouer !

Philippe GEORGE
Consultant Senior
Philippe.georges@adelphis.fr

 

 

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